Il s'agit essentiellement des papiers, ou de ce qu'il en reste, d'une vieille famille paysanne de Fillinges, du XVIe au XIXe siècle, qui compta parmi ses membres plusieurs générations de notaires. Aux archives de la famille Baillard sont venues se joindre des pièces intéressant des familles...
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Il s'agit essentiellement des papiers, ou de ce qu'il en reste, d'une vieille famille paysanne de Fillinges, du XVIe au XIXe siècle, qui compta parmi ses membres plusieurs générations de notaires. Aux archives de la famille Baillard sont venues se joindre des pièces intéressant des familles alliées ou amies. Citons notamment les papiers de la succession de Bernard-Jean-Maurice Duport (30 J 54-56), né à Faverges, avocat, député du Mont-Blanc à la Convention puis au Conseil des Cinq Cents, ministre des Finances de la République romaine, qui épousa à Rome la princesse di Santa Croce et mourut à Paris le 16 décembre 1832. Il était le fils d'un aubergiste de Faverges, Antoine Duport, lui-même originaire de Termignon en Maurienne, et le petit cousin de Jean-Pierre Duport, de Termignon, créateur de la Manufacture de coton d'Annecy en 1804. La sœur de Bernard-Jean-Maurice Duport, Pauline, avait épousé par contrat dotal du 17 juillet 1816 (30 J 53) Joseph-Marie Baillard, notaire à Bonneville, puis à Reignier.
Le fonds Baillard renferme certains documents provenant de familles nobles jadis possessionnées à Fillinges, les de Rochette, les Jay ou Gex de Samoëns. Ils ont peut-être été recueillis par César Baillard, notaire à Reignier, qui s'intéressait à l'histoire (30 J 79). Quoi qu'il en soit, on remarquera dans la correspondance passive de Pierre de Rochette, commissaire des guerres, puis président des finances à la Chambre des comptes de Savoie, des lettres des ducs Charles-Emmanuel Ier et Victor-Amédée 1er, du connétable de Lesdiguières, des princes Thomas de Savoie-Carignan et dom Félix de Savoie. Les pièces concernant la famille Jay ou de Gex, seigneurs de Vallon, puis barons de Saint-Christophe, ne présentent pas moins d'intérêt. En effet, elles concernent des acquisitions faites à Samoëns ou aux environs de 1530 à 1628 et témoignent ainsi de l'ascension sociale de cette famille.
Parmi les papiers relatifs à des affaires communales, certains peuvent présenter quelqu'utilité pour l'histoire locale, notamment ceux concernant la commune de Fillinges. On sera surpris cependant de trouver, au milieu de ces épaves, tout un ensemble concernant la ville de Rue dans le canton de Fribourg (30 J 330-344) : ses franchises et privilèges, son administration municipale, en particulier la question du rachat du droit de péage et pontenage de la ville par la République de Fribourg.